ÂGE : Dix-neuf ans.
SEXE : Service trois pièces.
NATIONALITÉ : Irlandaise.

ANNÉE : Deuxième année
MATIÈRES FACULTATIVES : Arts et Philosophie.
RACE : Humain descendant d'une naïade.
CATÉGORIE : Féerique.

POUVOIR ACTIF : Magie élémentaire ; Maîtrise de l'eau – Je peux la manipuler, et lui faire faire de drôles de choses. D'une main tendue, elle se déplace jusqu'au creux de ma paume et virevolte autour de mon corps. Arabesque liquide et légère courbe avec laquelle j'ai appris à jouer avec un peu de maladresse. Gauche peut-être, mais ayant découvert ce pouvoir assez jeune, ce n'est plus quelque chose dont j'ai peur et je trouve d'ailleurs ces mouvements liquides assez apaisants. D'ailleurs, il me faut une source proche puisque je ne suis pas encore capable d'en produire. Je ne sais même pas si j'en serais capable un jour, qui sait ! Pour résumer, j'ai un assez bon feeling avec ce don-ci, et je compte bien le maîtriser même si je dois m'arracher des touffes de cheveux pour ça.

DESCRIPTION GLOBALE : Si je devais écrire une autobiographie, je commencerai sans doute comme cela : Je suis né tout petit, et je suis resté tout petit. Autant dire qu'être le plus petit de la famille ne m'a pas aidé à me sentir bien. Des années durant et encore maintenant, ma famille m'appelle crevette. Un pauvre mètre soixante-dix tout mouillé, et presque cinquante-neuf kilogrammes. Je ne suis qu'une goutte d'eau comparé à mes frères de six ans mes aînés, avec leur mètre quatre-vingt-dix et leurs muscles à perte  de vue. En fait, et même si cela me racle la gorge de l'avouer, même ma mère me dépasse de quatre ou cinq centimètres. Sans ses talons, évidemment. J'accepte très mal de ce fait ma petitesse et mes proches le savent assez bien. Parce que c'est foutrement agaçant de se sentir inférieur à tous ces bonhommes à gros bras, qui passent à côté en te matant du coin de l’œil alors qu'ils ont deux ans de moins. Une remarque sur ma taille et je me mets à bouder – Dans un coin, avec les bras autour des jambes. Enfin, ça c'était avant, maintenant que je suis plus gr-... âgé, je le prends souvent avec un sourire et un majeur levé pour le plaisantin qui a osé critiqué ma modeste taille. Il n'y a pas à redire, je suis un peu complexé.

Un peu, parce que si ma taille faisait tout mon être, je serais bien mal en point. Non il y a d'autres choses marquantes je crois, outre ma petitesse. Comme par exemple mon étrange aspect capillaire. Sérieusement, est-ce qu'on m'a lavé avec de la javel et du colorant quand je suis né ? Petit (et je parle de mon âge, là, hé), je pensais que j'étais tombé dans le pot de peinture, tel Obélix tombant dans la marmite de potion magique. Sauf que moi j'ai fini avec des cheveux colorés et non gros. Alors je préfère ma version à la version Gauloise. J'ai toujours, même jeune, prêté attention à mon apparence et mes cheveux furent une vraie attraction. Jusqu'à découvrir le pouvoir qui sommeillait en moi, l'incompréhension se peignait sur mon visage, mais surtout sur mes cheveux (cette blague était tellement nulle que je devrais me censurer). Mes mèches retombent sur mes yeux, parfois, mais demeurent courts sur l'arrière. Et quelle originalité de dire que mes yeux sont aussi bleu que mes cheveux.

Sinon, au niveau de mon caractère, je suis plutôt de ce genre de gars à être souriant, et à faire des blagues qui ne volent pas très haut, faut le dire. J'étais très timide, et je pense garder une trace de cette timidité malgré tout. Néanmoins, je dois m'avouer bien plus courageux qu'avant. Autant me jeter des fleurs. En plus de mes blagues à deux balles, je fais souvent des gaffes et je me trouve bien maladroit au quotidien. Que cela soit physiquement ou verbalement. Parler, de base, c'est pas trop mon truc. Parler de moi, j'aime pas vraiment ça et ça me gêne de le faire. Par contre, écouter les autres est une source d'apaisement, en quelque sorte. Je ne sais pas trop pourquoi, mais on m'a avoué que je suis une bonne oreille, ainsi qu'une bonne épaule. Je suis une brindille, mais une brindille solide !

Quoi qu'il en soit, la brindille que je suis a une oreille percée, la gauche, ainsi qu'un tatouage sur l'épaule droite. Il y est inscrit CR-5, un mot qui sonne un peu robotique à l'oreille mais qui me tient à cœur. Mais passons, pas besoin de m'évaser sur le sujet non plus, il en sera question plus tard. Malgré mon obéissance envers mes parents, je suis devenu un jeune homme assez porté sur les bêtises si je dois le dire comme ça. Mais faire une bêtise n'a jamais tué personne, de ce que je sache. De plus, j'ai toujours été fairplay dans mes idioties.

Ah ouais, aussi, ce type avec qui je suis parti à Abberline m'a fait flipper. Je peux être fier et gonfler le torse parfois, c'est clair que là, je mouftais pas trop. Trop anxieux et excité à la fois d'être à ma place. Je suis en quête de nouveaux visages, et de nouvelles personnes avec qui partager mon univers à la fois de simple benêt, mais aussi de douceur, de création. A mes heures perdues, j'ai jugé bon de me pencher sur diverses formes artistiques, entraîné par ma famille qui trempait dans ces milieux. Alors naturellement j'ai été vers ceux-ci. J'ai toujours préféré la peinture, le dessin mais aussi l'art littéraire. J'ai tenté parfois de gribouiller des poèmes idiots. Sans vraiment de succès. Je préfère me heurter au silence agréable, brisé par un pinceau caressant la toile, ou d'une mine de crayon griffonnant du papier blanc. D'ailleurs, mon inspiration me vient souvent de ce que j'appelle mon élément, ou alors il me vient des autres. De leurs histoires, leurs sourires et leurs pleurs. Et de ce fait, je citerai Sartre en avouant que « l'enfer, c'est les autres. » Sans eux, rien ne m'est vraiment possible, au final.

Pour finir cette courte description, ou pas, je dirai de brèves paroles sur mon année passée ici. C'est un peu un R.A.S pour le moment, et comme je suis encore un peu perdu au bout d'un an, je ne pense pas avoir d'avis. Bien sûr je me suis fais quelques proches, et je ne sais pas si j'ai des ennemis. A dire vrai je m'en contrefiche. Malgré les quelques bêtises ponctuant ma vie, je me tiens en bon élève puisque, à part deux ou trois matières qui me font un haut-le-cœur dès le réveil, je suis assidûment les cours. J'ai vraiment envie de ressortir de là-dedans épanoui, en quelque sorte. Peut-être que ce n'est qu'un mythe et que jamais le bourgeon que je suis encore ne s'épanouira, mais si je n'essaie pas ici, alors il n'y aura nulle part où s'épanouir. C'est la seule chose dont je suis certain.

… Ah ouais ! Pour les petits détails idiots. J'aime beaucoup le chocolat et le beurre de cacahuètes. Sinon, je regarde des films fantastiques, de fantasy et tout ça. Même si j'aime bien les films d'actions. Je joue aussi, un peu, aux jeux-vidéos même si j'ai jamais été très fort à ces trucs-là. Niveau livres je supporte bien les romans fleuves, ahah ! (je me censurerai, un jour). J'ai une attraction forte pour les histoires mythologiques, depuis la connaissance de mon don, et de cet héritage qui m'a je l'avoue, fait flipper quand je l'ai su. Bref. J'aime le bleu et l'eau, comme si on s'en doutait même pas. Je dors en position fœtale. Je me suis jamais évanoui. Je vomis les avocats. Je suis allergique aux bananes. J'ai déjà mis du verni rose sur mes ongles de pieds. Petit je me prenais pour une princesse. Voilà. Merci de m'avoir lu.

HISTOIRE : Je suis né dans une famille assez confortable, sans trop grande histoire ni trop de soucis. Mon père était musicien, et ma mère était peintre. Bien qu'au début de leur vie, ils enchaînaient les petits boulots afin de pouvoir s'offrir la vie qu'ils voulaient plus tard. Je suis précédé par deux jumeaux, mes frères aînés, et je suis le petit dernier de la famille. Bizarrement j'ai pas grand chose à dire sur mes premières années de vie, tout bonnement parce que je m'en souviens pas. Ah, vous non plus ? Comme quoi, y'a pas que moi. Ca me rassure. Tout ce qui peut témoigner, c'est ce drôle d'album photo où il y a marqué mon prénom dessus. Tout est bien classé, et j'ai eu le droit à chaque étape de ma vie avec des photos outrageusement gênantes. « Premier pas », « Première dent », « Premier hiver » et toutes ces choses. Et je passe les photos où j'étais pris nu, quand j'étais encore un bon gros bébé dans le bain.

De toutes façons, je n'ai pas grand chose à raconter, si ce n'est que mon enfance n'a pas été mouvementé. Malgré mes difficultés scolaires, je n'en restais pas moins attentif et tentais de rapporter des bons points, et des bonnes notes. Arrêtez. Ça pétait la classe quand on rentrait à la maison avec notre bonne image qu'on avait troqué avec la maîtresse avec nos putains de bons points. Non ?! Moi je m'en satisfaisais. Jusqu'à mes dix ans, rien ne s'est passé d'extraordinaire – Je vivais en bon accord avec le reste de ma famille, comptant quelques amis avec qui je fêtais mes anniversaires dans mon jardin. Ça aussi c'était trop cool. Mais peu importe.

Sont venus ensuite mes dix ans – Cette année-ci, j'ai plus ou moins découvert cette étrange chose que j'appelerai plus tard pouvoir. Dieu seul sait pourquoi d'ailleurs, et lorsque pour la première fois je me suis fait peur dans ma baignoire, j'ai refusé de prendre ma douche pendant une semaine. Mon père qui voulait m'y traîner a dû m'attacher pour que je veuille bien me laver. Aujourd'hui j'en rigole, j'imagine même pas l'odeur que je devais me taper. Ahah.
Surtout que, maladroit, je devais tomber souvent ou marcher dans des substances peu recommandables, si vous voyez le genre. Enfin, on m'a toujours dit ; C'est du pied gauche, ça porte bonheur ! Ou c'est le pied droit ? Enfin, dans les deux cas, c'est pareil. Ça me portait qu'une odeur infâme et un aller simple vers la baignoire qui était lieu de hantise. Mais au fil des mois, ma crainte s'est envolée comme une nuée de papillons.

J'ai cessé de craindre ce dont j'étais capable à l'époque lors d'une sortie en famille, quand on était parti au parc national de notre ville, à Killarney. On s'était posé proche du Lough Leane, le plus grand des trois lacs. Et autant vous dire que, au lieu de fuir, j'ai apprécié. Un petit moment, certes, et je n'arrivais pas à grand chose, mais il allait sans dire que je commençais à aimer ce que j'étais. Ma mère m'avait rapidement expliqué le pourquoi du comment, une histoire avec mes aïeules, tellement vieilles que si j'essayais de faire un arbre généalogique, j'irais même pas jusqu'à elles. Je lui avais souris, en hochant bêtement la tête. Du haut de mes douze piges, « naïade » me faisait plutôt penser à une marque de céréales ou de bonbons. Du coup, j'avais à moitié compris en quoi du blé dans du lait était quelque chose transmis de générations en générations. Je vous dis ; J'avais juste hoché la tête. Bon j'avoue, j'ai eu un peu peur d'être une céréale donc j'ai longtemps fui le petit-déjeuner aussi. Ce n'est qu'après que j'ai commencé à m'y intéresser plus méticuleusement, en avalant des livres.

La seconde date importante dans ma misérable vie, alors que je m'épanouissais paisiblement, séchant parfois les cours pour me réfugier au parc – un carnet de croquis sur la figure, en train de roupiller. Cette nouvelle est tombée si abruptement au retour de la maison, que mes années ne s'en sont écoulées que plus rapidement. Je ne vous ai pas encore parlé de Blake et Cameron, mes deux grands frères. Des jumeaux, un duo inséparable avec leur indépendance propre. L'un commençait quelque chose et l'autre le finissait avec un naturel déconcertant. Néanmoins, ils ne partageaient pas tout. Loin de là, ils avaient même leurs disputes bien à eux, que seuls des jumeaux pouvaient comprendre. Bien que j'entretenais un lien fort avec mes frères, rien ne semblait se rapprocher de leur lien unique. Un tissu de chair et d'âme entre eux, les deux parties d'un même cœur si je puis m'exprimer ainsi. Je suis rentré le soir, et ce fut la plus longue soirée de ma vie – C'était un accident, qu'ils disaient, un accident tragique. Ma mère était là, mon père aussi je crois et Blake aussi. Lui se tenait à genoux en gémissant. J'avais l'impression qu'il se berçait comme un enfant dans les bras de sa mère. Puis il y avait ces gens, des policiers ? J'en savais trop rien, pour moi ils restaient des gens.

Mort. Noyé. Comme un vulgaire pantin qu'on plonge dans une baignoire. Son corps avait été retrouvé dans un de ces lacs. Ils disaient que c'était un accident – Qu'il avait pu glisser n'importe où, pour n'importe quoi. Je n'ai jamais cru aux accidents de ce genre. J'avais quinze ans, et notre vie familiale sombrait dans un déchirement perpétuel. Malheureusement, on a essayé après la disparition de Cameron de vivre comme on le faisait ; Mais on s'est très bien rendu compte que ça marchait plus, tout ça. En hommage, Blake et moi-même nous étions fait tatoué son ancien pseudonyme, qu'il usait pour ses jeux ou sur la toile d'internet. Ainsi le CR-5 est apparu sur mon épaule. Une façon de nous rappeler qu'il reste dans notre peau, dans notre tête. D'ailleurs, Blake avait perdu du poids, et me parlait pendant des heures des mêmes choses. Comme si son horloge biologique s'était brisée et arrêtée ce soir là. Je m'endormais tous les soirs avec lui, jusqu'à mes dix-huit ans. Parce que là on rentre dans le vif du sujet, mon expédition !

Et là encore, je ne me souviens pas du déroulement – Y'avait ce type, les adieux, je crois, ou ce n'était qu'un au revoir ? Quand je suis parti, quand j'ai découvert le pensionnat, les cours et les autres – Ces autres comme moi, du moins je l'espérais. Depuis le décès de mon frère, ma vie s'était stoppée au même titre que le jumeau restant pour que je puisse être là pour lui. Égoïstement je dirais que je me suis retardé et que ce départ me permettait d'être un peu plus là pour moi – entouré de ces gens aussi bizarres que moi. Un an s'est déjà écoulé depuis, et je ne peux qu'aller de surprises en surprises, ayant repris du poil de la bête. J'ai eu tôt fait d'enterrer mes sentiments du mieux possible pour que personne ne puis découvrir le dessous de ma carapace. Désormais je vis un peu plus qu'avant, comme si mon aiguille de vie avait repris son bon fonctionnement.

PSEUDO : Neoskin
ÂGE : Dix-huit ans.
COMMENT ÊTES VOUS ARRIVÉ ICI ? Grâce à Cody Day ♥
UN PETIT AVIS : Un forum smpathique d'aspect avec un contexte très original. Un petit coup de coeur. J'avoue.
DES SUGGESTIONS ? Point encore.
UN MOT POUR LA FIN : Sous l'océan.